Pauline est indécise.
Sans cesse Pauline hésite
Entre deux ou trois ils,
Son âme est polygame.
Pauline est trop polie.
Elle ne sait pas dire non
A l’appel d’un amant,
On dit qu’elle papillonne…
Mais elle n’aime pas choisir
Ni faire de jaloux,
Alors à pile ou face
Elle pilote ses nuits.

Qui sème le vent, sème le vent,
Sème sème le vent, sème le vent,
Qui sème le vent, sème le vent,
Sème le vent… récolte la tempête.

Valère, lui, aime plaire.
On le dit insatiable,
Il trouve ça réducteur,
Il préfère « séducteur ».
A celles qui s’en plaignent
Il rectifie, sévère :
Je ne suis qu’un amoureux
Des femmes de la Terre !
Mais il est plus probable
Qu’il ait peur d’être seul,
Ou d’être sans valeur
Sous son masque de velours

Il veut le beurre, veut le beurre
Il veut le beurre, veut le beurre,
Il veut le beurre, veut le beurre,
L’argent du beurre… et le cul de la crémière.

Fidel est fiancé
Avec la belle Adèle,
Si fine et si sensuelle,
Tous ses amis l’envient.
A la fin de l’année,
Il épousera celle
A qui il a promis
D’être toujours fidèle.
Mais avant de se lier
A jamais à sa belle,
Il fantasme une amante
Une femme aux formes nouvelles.

Jette, jette la pierre, jette la pierre,
Jette jette la pierre, jette la pierre,
Jette jette la pierre, jette la pierre
Jette la pierre au mari adultère.
Au mari adultère…

La vieille Jeanne est trop sage
Pour juger ses voisins,
Dont les batifolages
Lui semblent bien bénins.
Au lieu de les dénoncer
Ou de jouer les rabat-joie,
Elle guette leurs ébats
Par le trou du grillage…
Un brin de libertinage
Ne peut pas faire de mal,
Et Jeanne a passé l’âge
Des leçons de morale !

Le cœur a ses, cœur a ses,
Le cœur a ses, cœur a ses,
Le coeur a ses, coeur a ses,
A ses raisons...que la raison ignore.
Le cœur a ses, a ses raisons, que la raison ignore.